La SHEM veille sur les zones humides

2 Fév 2021

shem

Les zones humides sont des sites naturels menacées. Depuis le début du XXe siècle, 67 % de la surface de ces zones humides ont disparu. Chaque année, le 2 février est célébré la signature d’un accord qui vise à célébrer un accord international qui protège ces sites. Une occasion de également de les faire découvrir au plus grand nombre. 

Les installations de la SHEM sont implantées à proximité de nombreuses zones humides : marais d’altitude, source, combe à neige, tourbière, nardaie hygrophile, rypisylve… dans la zone Natura 2000 du Louron, aux abords du barrages des Bouillouses, autour des barrages de la vallées d’Ossau, le long du Saison au Pays basque ou encore sur la Sumène dans le Cantal. 

Les agents de la SHEM participent à la surveillance de la qualité de ces milieux. Leurs objectifs : contribuer à préserver la diversité biologique, maintenir des paysages de montagne exceptionnels et veiller à la gestion des ressources en eau vers ses sites.  

C’est notamment dans la haute vallée du Louron que la SHEM mène ses actions afin de mesurer, comprendre et minimiser son impact sur ces zones humides. Longtemps restée inaccessible à l’homme, le site du Louron est qualifié de « sanctuaire » en raison de la qualité du milieu. Les zones humides de cette région montagneuse des Pyrénées sont intégrées au sein du réseau écologique européen Natura 2000. 

Les différents éléments qui ont permis de désigner le site comme remarquable sont : 

  • des formations de hautes herbes subalpines sur sols assez humides ;
  • des vallons perchés avec nombreux points d’eau naturels, ruisselets et pozzines très riches en espèces de sphaignes ;
  • des espèces endémiques, subendémiques, à aire disjointe ou en limite d’aire (72 espèces protégées) dont le Desman des Pyrénées et le Calotriton ;
  • une des très rares stations actuelles d’Aster des Pyrénées ;
  • une diversité de roches (calcoschistes, schistes, gneiss) ;
  • des éboulis escarpés, stabilisés relativement ouverts.

Le site bénéficie d’un classement en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique). L’Etat français l’a également désigné comme « site classé » depuis 1998 car son intérêt paysager, artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque est exceptionnel et mérite à cet égard d’être reconnu et protégé. 

La SHEM mène des actions pour concilier les activités hydroélectriques avec la préservation des milieux et des habitats à Desman et Calotriton, voire générer un accroissement des populations. Ces deux espèces rares présentent un habitat et un mode de vie qui sont fortement influencés par le niveau d’eau. La SHEM a également participé à des inventaires afin de renforcer les connaissances sur ces milieux, et sensibilise le grand public qui randonne dans cette vallée.

En termes d’actions, en 2007, la SHEM a procédé à une redistribution des débits réservés (débit minimum d’eau rendu en permanence à la rivière) depuis le barrage de Pouchergues, augmentant ainsi les débits sur le vallon aval d’Aygues-Tortes. 

A la suite de cette modification, une étude sur le Desman des Pyrénées et le Calotriton a été menée dans le cadre du DOCOB (2000-2010). Les résultats sont relativement bons en ce qui concerne le Calotriton, alors que la présence du Desman (espèce discrète) n’a pas été notée de manière certaine. Toutefois, sa présence sur le vallon a été validée à plusieurs reprises (Plan National d’Actions).

Puis, en 2014, les débits réservés de l’ensemble des prises d’eau latérales du vallon ont été restitués depuis la prise d’eau d’Aygues-Tortes permettant ainsi l’alimentation de tout le complexe humide situé en aval.

Ainsi cette augmentation du volume d’eau rendu à la nature vise à stabiliser voire à augmenter les surfaces de ces habitats. Les espèces sont en effet fragilisées par une discontinuité ou une disparition de leurs habitats. Il est donc important d’assurer des apports, pérennes suffisants et constants en eau, notamment l’été, dans ce contexte de changement climatique.

Par ailleurs, la SHEM a mené différentes actions plus ponctuelles mais qui participent tout de même à la préservation du milieu. Pour améliorer la qualité de la Neste et de la zone humide adjacente, la SHEM a entièrement revu l’assainissement du refuge de la Soula, dont elle est propriétaire, afin de limiter tout risque de pollution.  

Enfin, soucieuse de la qualité du paysage, la SHEM a procédé à l’enlèvement des vestiges qui avaient servi lors des différentes étapes de la construction de l’ensemble hydroélectrique.

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