2020 année de la Biodiversité : le gypaète
Industriel soucieux de l’impact de ses activités sur la nature, la SHEM a décidé de s’associer aux actions mondiales de sensibilisation à la préservation de biodiversité. Chaque vendredi, suivez nos épisodes pour découvrir la faune et la flore situées au plus proche de nos installations et les actions que la SHEM mène pour protéger cette biodiversité.
Pour le premier épisode prenons un peu de hauteur.
Présent depuis des millénaires dans les Pyrénées, le Gyapète barbu plane au-dessus de nos lacs et barrages. Mais l’espèce est très fragile et sensible à toutes les activités humaines. S’il ressent trop de stress, le gypaète quitte définitivement son nid et ses œufs. Une situation catastrophique quand on sait que le taux de reproduction du gypaète barbu est très faible. Ce grand rapace de la famille des vautours n’atteint l’âge adulte et la maturité sexuelle qu’à 10 ans. La femelle ne pond que deux œufs par an, dont un seul pourra éclore. Et en moyenne, un petit sort du nid tous deux ou trois ans.
Cette période de nidification étant cruciale, la SHEM s’est engagée à ne pas survoler les zones de reproduction (dites zones de sensibilité majeure (ZSM)) occupées par les gypaètes barbus lors des opérations d’héliportages. La SHEM doit donc adapter les plannings de ses travaux sur sites ou modifier les plans de vol des hélicoptères utilisés pour acheminer les matériels sur la zone de chantiers.
Avec ses 2,80 m d’envergure, le Gyapète est le plus grand rapace diurne d’Europe. Son corps présente une couleur crème orangée. Sa tête comporte un masque noir et ses ailes sont de couleur gris foncé. Il possède une mini barbe noire de plumes sous le bec, c’est pour cela qu’on lui attribue l’adjectif « barbu ». Et l’iris des individus adultes est rouge vif. Son mode alimentaire lui vaut aussi le surnom de casseur d’os. Pour se nourrir, il récupère les os des animaux pour se délecter de la moelle des lambeaux de chair.