Aristide Berges, un Pyrénéen crée l’hydroélectricité

Aristide Bergès est une figure emblématique de l’hydroélectricité du XIXe siècle.
Il fût le premier à utiliser à partir de 1869 l’énergie des chutes d’eau de montagnes grâce aux conduites forcées. En 1889, il décrit les glaciers comme « des richesses aussi précieuses que la houille des profondeurs ». Depuis le terme de « houille blanche » est devenu une métaphore de l’hydroélectricité.
Né le 4 septembre 1833 à Lorp-Sentaraille, en Ariège, Aristide Bergès est issu d’une famille de papetiers. En 1852, il est diplômé de l’École Centrale des Arts et Manufactures de Paris en tant qu’ingénieur chimiste. Il commence alors à travailler dans l’entreprise paternelle. En 1864, il initie la première innovation d’une longue série : le prototype d’un circuit de râperie de bois. Il dépose des brevets sur le défibrage, le raffinage et le tamisage de la pâte à bois.
A partir de 1867, il s’installe dans les Alpes et promeut l’équipement des hautes chutes, comme source d’énergie pour la fabrication de pâte à papier. Il utilise en effet l’énergie hydraulique pour alimenter ses défibreurs, des appareils qui râpent le bois pour en faire de la pâte à papier.
Pour améliorer ses installations, il décide en 1869 d’utiliser des conduites forcées pour exploiter l’énergie hydraulique. Il installe une conduite de 200 m de dénivelé. Cette conduite permettait à l’eau de descendre à grande vitesse, faisant tourner une turbine qui alimentait les machines de son usine. A l’époque, cette technique est considérée comme révolutionnaire. Cette innovation marque le début de l’utilisation industrielle de l’hydroélectricité.
En 1882, Aristide Bergès ajoute une dynamo Gramme à ses turbines ce qui permet de produire de l’électricité. Une conduite forcée de 500 m de dénivelé augmente aussi la puissance disponible.
Lors de l’Exposition universelle de Paris en 1889, Aristide Bergès présentera cette innovation à, démontrant comment l’énergie des torrents de montagne pouvait être utilisée pour produire de l’électricité et alimenter des industries.
Il décédera à Lancey, en Isère, le 28 février 1904.
Son fils reprendra les affaires de son père et créera la Société Hydroélectrique de l’eau d’Olle. Il construira la première ligne à haute tension de 60 kV entre Grenoble et Saint-Chamond.
Pour aller plus loin
Le musée Aristide-Bergès est consacré au papier, aux arts graphiques et à l’imprimerie. Il est situé dans la maison natale d’Aristide Bergès sur le territoire de la commune de Lorp-Sentaraille, près de Saint-Girons dans le département de l’Ariège, en France.
Le musée est créé en 1997 par un groupe d’anciens ouvriers papetiers et de passionnés réunis sous forme associative.

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