Un pilotage des usines 100% à distance et sécurisé pendant le confinement
La consommation électrique en France varie tout au long de la journée. Pour répondre à cette demande et surtout aux pointes ou aux baisses de consommation, les usines doivent démarrer ou s’arrêter très rapidement. Pour répondre à ce besoin de flexibilité, le service téléconduite de la SHEM est un maillon essentiel pour piloter à distance les usines. C’est pour cela que la SHEM a mis en place il y a déjà deux ans, une gestion de « repli » totalement délocalisée. Une innovation qui fait ses preuves en cette période de confinement. Explications.
Comme l’électricité ne se stocke pas, le réseau doit en permanence assurer l’équilibre entre la production et la consommation afin d’éviter une panne. Grâce à ses capacités de stockage de l’eau, la SHEM est un acteur reconnu par RTE, le gestionnaire réseau, pour ses capacités à produire rapidement de l’électricité, notamment via les usines de Pont-de-Camps en Béarn, et Marèges en Corrèze Cantal). Pendant le confinement, RTE craignait de ne plus pouvoir compter sur la flexibilité de la SHEM.
Cependant, la SHEM a innové il y deux ans en envisageant de ne plus avoir de site de repli physique et elle a opté pour une solution dématérialisée La SHEM est ainsi en capacité de reprendre, de n’importe où, la téléconduite de ses installations de manière sécurisée via un PC portable du moment qu’un réseau internet ou 4G est disponible. Ce système fait partie du plan de continuité d’activités de l’entreprise et il est testé en temps normal chaque semaine par les opérateurs. De plus, en 2019, la SHEM a digitalisé tous ses documents d’exploitation, ce qui renforce cette capacité de reprendre à distance. Seules modifications, les opérateurs en télétravail ont dû s’habituer à une situation moins confortable en passant de 28 écrans de supervision à seulement 3, mais ils la jugent satisfaisante et ont pu rapidement s’adapter.
Malgré le confinement, la SHEM continue de piloter ses usines avec la même réactivité, sans dégradation de service et de manière sécurisée. Ainsi, à la demande de RTE, la SHEM a ainsi pu en moins 15 minutes injecter 277 MW pour aider à compenser une avarie de la centrale nucléaire de Paluel et éviter ainsi une panne sur le réseau électrique.