Pyrénées-Orientales : relevés de neige à la Cassagne

15 Mar 2021

Pyrénées-Orientales : relevés de neige à la Cassagne

Chaque année, la SHEM peut délivrer jusqu’à 17 millions de m3 d’eau pour les besoins en eau de la plaine du Roussillon tout en produisant de l’hydroélectricité.

Pour atteindre ce résultat, la SHEM doit veiller sur un élément essentiel : la neige dont la fonte remplira le barrage. Découvrez comment s’effectue cette surveillance. 

Dès l’arrivée des premiers flocons, les agents du groupement d’usines de La Cassagne en vallée de Têt (Pyrénées-Orientales) organisent des relevés de neige sur différents sites afin de mesurer et qualifier le manteau neigeux. Ce dernier constitue en effet un formidable stock d’énergie. Au printemps, sa fonte progressive va remplir les barrages vidés lors de l’hiver. Objectif : ne pas perdre d’eau afin de constituer le volume nécessaire pour passer la saison estivale. 

Le groupement dispose de trois sites de mesure : au lac de Dougne, aux alentours du barrage des Bouillouses et à proximité de l’usine hydroélectrique des Aveillans. Les agents se rendent sur site tous les mois en ski de randonnée, raquettes ou à pied. Ils procèdent à plusieurs carottages afin de mesurer l’épaisseur du manteau. Ils pèsent ensuite ce prélèvement afin de mesurer la densité de la neige. Ils scrutent également la forme des flocons. L’analyse des données du stock de neige permet d’évaluer et de prévoir la vitesse de remplissage du barrage et la quantité d’eau qui va ruisseler. En effet, si un mètre de neige fraîche représente environ 10 cm d’eau, ce même mètre de neige tassée en fin de saison « pèse » entre 40 à 50 cm d’eau.

Les derniers relevés de neige de mars montrent une fine couche de neige fraîche et quelques centimètres en dessous une couche de neige rouge en raison de l’apport des sables du Sahara. 

La SHEM procède à ces relevés de neige depuis l’après-guerre. Elle note une baisse des apports en neige sous l’effet du changement climatique. Afin de s’adapter à cette nouvelle donne, elle a participé à un programme de recherche européen Interreg PIRAGUA sur l’impact du changement climatique sur la ressource en eau dans les Pyrénées en lien avec l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture)